Faire vivre l'humain au cœur de l'économie.


Bienvenue sur le blog de Finance for Entrepreneurs. Voici notre traduction de « finance for entrepreneurs » : mettre la finance au service des entrepreneurs ! Pourquoi ce projet ? Pour faire vivre l’humain au cœur de l’économie. Comment ? Suivant l’adage « Pour changer l’économie, changez les outils de mesure de l’économie », nous proposons 12 indicateurs d’évaluation et de dynamisation du capital-dirigeants (capital-humain). Ils permettent à nos adhérents certifiés d'animer des formations.


Finance for Entrepreneurs est un groupe de recherche, une communauté réelle. Notre intérêt commun ? La dimension humaine de l'entrepreneuriat et du capital-investissement. Depuis 2008, nous nous sommes constitués en association à but non lucratif, indépendante et autofinancée. Précurseurs en psychologie entrepreneuriale, nous sommes membres de l'Observatoire de l'immatériel.

vendredi 7 octobre 2011

DARWIN ET L'ENTREPRENEURIAT


Pascal Picq est paléoanthropologue au Collège de France. Il étudie l’évolution du crâne des hominidés, le comportement des grands singes, les théories de l’évolution… Dans son dernier livre Un paloéanthropologue dans l’entreprise (Ed. Eyrolles) il dénonce la « sélection par l’échec » de la culture des grandes écoles et des grands groupes (« de type ingénieur ou lamarckienne » qui se contente d’améliorer les filières existantes) par opposition à la sélection par la prise de risque de la « culture d’essai/erreur de type entrepreneurial au sens de Schumpeter et de Darwin qui fait émerger de nouvelles filières. »

« Pourquoi dire ‘prendre un risque’ quand on se lance dans un projet plutôt que ‘tenter sa chance’ ? En recherche on apprend plus de ses erreurs que des réussites, ce qui renvoie à un autre déficit culturel, celui de l’innovation. » Pourquoi ? « Toutes nos ‘élites’ ont la même vision du monde, ce qui ne favorise ni l’émergence ni le développement de nouvelles filières. D’un point de vue darwinien, ce ne sont pas nos élites qui posent problème, mais l’absence de diversité de nos élites. »

L’auteur apporte, il me semble, des clés importantes : l’élimination du vulnérable, du non conforme rend l’organisation de plus en plus bureaucratique, de moins en moins innovante. Il fait la promotion d'une sorte de néo-darwinisme favorable à la sélection naturelle, certes, mais dans le foisonnement créatif des types. La culture managériale serait donc contre nature ? Concentrer des mâles alpha, des killers, dans son CODIR c’est – contrairement à l’idée reçue - enfreindre la loi de la jungle fondée elle sur une logique de respect vital de l’écosystème et de diversité des espèces. Il est en réalité plus difficile de travailler avec des gens différents de soi, variés, en valorisant la complémentarité plus que la compétition (le concours de virilité), et en humanisant les rapports pour faire de la vulnérabilité de chacun un atout pour le groupe : c’est là où la personne est atypique qu’elle est une ressource pour l’organisation. Un sujet qui ne peut que faire grandir nos leaders d’entreprises !
 

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